Lucie est venue partager avec nous ses expériences qui ont marqué sa vie à jamais : notamment de son investissement dans les camps de réfugiés de Sangatte et en Irak.
Mais avant de vous en dire plus sur les camps, retour sur son parcours : d’abord entrepreneuse, elle a monté une boite de com’… (comme on dit), le challenge était excitant… mais après quelques années, elle prend conscience dès signaux que lui envoie son corps. Elle nous confiera en toute simplicité : “Ma vie était bien remplie, mais vide de sens.”.
Elle décide alors de revendre son entreprise, et de quitter sa vie confortable, pour partir en Amérique du Sud, et trouver un peu plus de sens à son quotidien.
Touchée de près par les attentats du Bataclan à Paris, elle revient en quelques jours pour soutenir ses proches.
Mais à nouveau, elle tourne en rond et s’interroge sur le sens de sa vie.
C’est alors qu’elle décide de se rendre à Sangatte, dans la jungle de Calais, pour voir de ses propres yeux, ce que les médias diffusent en boucle.
Elle y passera finalement 4 mois, en étant maraudeuse pour distribuer de la nourriture et des vêtements avec l’association Salam, puis elle sera travailleuse psychosocial pour Médecins Du Monde.
Après cette 1ere expérience humanitaire, elle est “cramée” comme elle le dira, mais elle a trouvé du sens à ce qu’elle fait. Elle reprendra même une formation de 3 mois en Management de Programmes Humanitaires à l’institut Bioforce à Lyon.
C’est à l’issue de cette formation, qu’elle partira en mission humanitaire à Dohuk en Irak pour Action Contre La Faim, où elle était responsable Finance et Ressources Humaines.
Lucie, nous a appris le fonctionnement dans les camps, l’espoir qui anime chaque personne, la difficulté d’y vivre, mais aussi la vie qui reprend toujours le dessus. Par exemple dans les camps, elle nous dira que les réfugiés on crée une épicerie, des lieux de cultes, une boîte de nuit…
Elle nous a expliqué le rôle des ONG, la façon dont son géré les ravitaillements, les équipes déployées sur place.
Si nous devions retenir quelques mots :
– Résilience : cette capacité des humains à reconstruire un de vie « normale » pour mieux accepter le traumatisme lié à leur situation.
– Acceptante : un point clé pour les humanitaires dans l’accueil des réfugiés pour la population locale
– « Cramer » : Lucie nous a parlé du terme « cramé » très courant dans le milieu et comment elle s’est cramée à Calais en donnant tout tout ce qu’elle était
– Identification : une des clés pour faire comprendre aux sceptiques que ces gens vivaient comme l plupart d’entre nous avant de devoir fuir pour survivre : un métier , un compte Facebook, des études , des amis , une famille ….
En rencontrant Lucie nous avons été immédiatement admiratives de son parcours, de son courage et de son énergie, pour trouver le sens de sa vie alors que son avenir était tout tracé.