Je n’aime pas mon rire. Il est silencieux, presque essoufflé, il manque de caractère. Il est discret, poli, maîtrisé. Pas très endurant. Il est même un peu avare. Il s’économise. Et me dire que c’est le mien, que je n’en aurais pas d’autre, ça me fiche même un peu le cafard. J’ai raté mon rire.

La première fois que j’ai rencontré Lucie, je me suis dit qu’elle avait beaucoup de chance d’avoir un rire sonore et chantant, de l’éparpiller un peu partout, de l’utiliser pour ponctuer ses phrases, d’avoir un rire comme une virgule, un rire qui fend l’air et retient le temps. Quelle chance d’avoir un rire généreux. Quelle chance de s’assumer autant. Quelle chance d’avoir ce que je n’ai pas.

Alors forcément, quand je lui ai demandé comment elle avait entendu parlé des tentes rouges et qu’elle m’a d’abord parlé de ses failles, j’ai été surprise. Lucie est une femme forte. Elle a monté une boîte, est partie toute seule en Amérique du Sud, a fait 4 mois dans la jungle de Calais, a réalisé des missions humanitaires en Irak et pris la mer dans les îles Lofoten au nord de la Norvège. Dans deux mois, elle sera directrice de la communication et du développement chez Action contre la Faim. Et pendant le confinement, Lucie a lancé les tentes rouges digitales.

Une tente rouge, c’est un groupe de parole de Femmes. Un espace issu de rituels millénaires où la sororité devient vivante. Une fois par mois, une douzaine de femmes se réunit en petit groupe. Elles ne se connaissent pas, ou peut-être que si. Quoi qu’il en soit, elles entrent dans un monde qui leur appartient, différent de celui qui les entoure. Un espace à elles. Elles peuvent chercher à se connecter à leur puissance intérieure, la force qui sommeille en elles, puiser dans leur ressource, ou juste être là. Parmi les autres. Parmi les leurs. C’est une nouvelle manière d’être ensemble. Sans jugement, sans à priori, juste en soutien et partage.

Au début, je dois bien reconnaître que les tentes rouges ça m’a paru un peu perché. Les réunions sont calées sur le cycle de la lune, il est question de méditation suivi d’un temps de parole de 5 minutes pour chacune des participantes. 

C’est étrange parce qu’un groupe d’hommes, c’est une réunion de travail, alors qu’un groupe de femmes, ça fait vite penser tupperware ou bien un peu sorcière/hippie. Vous voyez ce que je veux dire. Ça marche aussi très bien avec les mots cuisiniers/cuisinière. Un cuisinier est un homme qui a une toque et plein d’étoiles. La cuisinière est une femme qui a une charlotte et cinquante gamins à qui faire manger des épinards tous les midis.

C’est très étrange aussi parce que personne ne remet en question la force de la lune quand il est question des marées, alors que dans tous les autres contextes, dès que l’on aborde le pouvoir de la lune, on lève les yeux au ciel.

J’étais sceptique donc. Quelque peu formatée par la société aussi, il faut bien le reconnaître. 

Mais Lucie m’a tout expliqué.

Elle m’a expliqué comment elle avait découvert ce concept, à une période de sa vie où son estime pour elle-même était très basse et qu’elle ne trouvait pas ça normal.

Elle m’a aussi expliqué comment elle avait eu envie de se réconcilier avec sa partie féminine, celle que l’on dissimule parfois parce que l’on a grandi dans un monde où il est répété aux enfants “ne fais pas ta fille” ou “tu cours comme une fille”.

Enfin, elle m’a parlé de son envie de se reconnecter à la femme qu’elle était mais aussi à toutes les femmes qui sont. De ne plus être dans un rapport de compétition ou de comparaison, mais de sororité et de bienveillance. C’est peut-être cliché, mais c’est surtout vrai.

Au cours d’une tente rouge, on parle à des inconnues qui ne le sont pas vraiment. Car ce sont des femmes et il y aura toujours ce point commun entre nous. Être femme. On a ce même regard dur que l’on pose sur nous-même, ce même complexe de l’imposteur que l’on éprouve, cette même tendance a laissé la dernière part de pizza à notre mec, cette même culpabilité permanente qui nous habite sans que l’on puisse expliquer pourquoi.

Se confier à des femmes, écouter ce qu’elles ont à dire, se rendre compte que l’on est pareilles ou du moins, que l’on se ressemble. Comme des soeurs finalement.

Certaines histoires sont dures, d’autres sont belles. Il n’y a parfois que quelques mots, qu’un soupir, ou qu’un rire. Quoi qu’il arrive, on en ressort plus fortes, plus puissantes, plus libres. Plus libre de s’aimer ou d’aimer son rire.

 

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Vous voulez gagner votre place pour la prochaine Tente Rouge qui aura lieu le jeudi 4 juin de 20h à 22h via Zoom ?

Rendez-vous sur notre dernier post Instagram !

Et pour suivre Lucie, c’est par ici !

 

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Comment se déroule une tente rouge ?

  • 20h00 – 20h10: ouverture du cercle
  • 20h10 – 20h20: méditation guidée
  • 20h20 – 21h30: chacune prend la parole, tour à tour en cercle, partage libre. Temps de parole: 5 min/personne
  • 21h30 – 22h00: méditation guidée et fermeture du cercle

 

De quoi avez-vous besoin ?

Un espace à vous où vous pouvez vous isoler. Sinon des écouteurs. 

  • Installez vous installer confortablement, sur le sol de préférence pour garder une posture d’écoute tonique
  • Vous pouvez porter du rouge
  • Créez votre espace sacré: vous pouvez allumer une bougie, de la sauge, encens, palo santo…  avoir vos pierres à proximité, tout ce qui vous fait du bien pour vous connecter avec vous-même
  • Avoir de l’eau ou une infusion à côté de vous
  • Avoir de quoi noter

 

C’est votre première ?

C’est super ! J’espère que vous aimerez ce temps d’échange unique. J’expliquerai le déroulé et les règles avant de commencer.

 

Est-ce payant ?

Non, sur donation libre, selon les envies et les moyens de chacune. Aucune question ne sera posée. L’argent ne doit pas être un frein pour bénéficier de ce temps entre nous. Lydia: +33 6 79 01 51 85. IBAN: FR76 18206 00212 65051025746 52

 

Comment confirmer ?

Tout simplement en me renvoyant un mail à .codiasse@gmail.com">lucie.codiasse@gmail.com

 Pas besoin de me renvoyer un mail si vous avez confirmé sur Instagram. Si vous avez un empêchement de dernière minute, prévenez moi le plus tôt possible pour que je puisse proposer votre place à une autre femme. Merci 🙂 

 

Des questions ?

Je répondrai à toutes vos questions/suggestions avec plaisir, vous pouvez me contacter par mail ou me laisser un message vocal ou écrit sur WhatsApp +33 6 79 01 51 85

 

Qu’en pensent-elles ?

 

 

 

 

 

Profil Instagram de Lucie

 

Article écrit par Sophie Astrabie