“À l’origine de toute connaissance, nous rencontrons la curiosité ! Elle est une condition essentielle au progrès.”, disait Alexandra David-Néel, exploratrice et écrivaine dont on retrouve le génial portrait dans notre livre JE SUIS.

Et elle avait bien raison. Si on reprend notre livre d’ailleurs, on y retrouve Emilie du Châtelet, Marthe Gautier ou encore Herminie Cadolle. Leur point commun ? Une curiosité sans borne.

La première est tellement curieuse qu’elle se déguise en homme pour accéder aux cercles de connaissance de l’époque et réussit à devenir ainsi une grande physicienne, auteure de nombreuses publications scientifiques, première femme publiée à l’Académie des sciences.

La deuxième, poussée par sa curiosité (et un peu d’audace il faut le dire), décide d’explorer un sujet dont personne ne sait trop rien dans les années 50 : l’étude du nombre de chromosomes chez les humains. C’est comme ça qu’elle découvre la trisomie 21 jusqu’alors appelée “mongolisme”. Nous vous laissons découvrir la chute de l’histoire dans le livre, mais si vous n’avez aucune idée de qui est Marthe aujourd’hui (comme 99% de la population française), c’est que qu’il y a une bonne (enfin mauvaise) raison à ça.

La troisième enfin, se demande par une après-midi de printemps, ce que ça ferait si on coupait le corset sous les seins : elle invente ainsi le soutien-gorge.

Ce que nous disent les histoires de ces trois femmes, c’est que la curiosité a souvent été le point de départ des grands destins, d’immenses avancées scientifiques, artistiques, sociales, des plus incroyables innovations. Elle permet de faire bouger les lignes et parfois, la société tout entière.

Ce qui est génial avec la curiosité, c’est que nous l’avons tous en nous. C’est un pouvoir immense mais si accessible.

Enfant, nous naissons curieux. Nous grandissons sans biais, sans préjugés, en tentant de découvrir et démêler le monde qui nous entoure. Nous enchaînons les “pourquoi” avec sincérité et enthousiasme. Puis, par inhibition, par timidité, ou tout autre limite que l’on s’impose sans même s’en rendre compte, cette soif d’apprendre et de comprendre s’éteint petit à petit. On a peur de reconnaître qu’on ne sait pas, on n’ose pas s’intéresser à l’autre, on n’a pas le temps de prendre ce temps.

Et pourtant.

La curiosité, partage son étymologie avec le soin : cura, qui veut dire la cure, comme dans cure ou curatif.

Le curieux serait donc celui ou celle qui prend soin. Celui qui travaille à son épanouissement personnel mais aussi à celui des autres.

La semaine dernière, nous vous parlions d’un monde harmonieux. Et nous vous disions que pour l’atteindre, la solution était l’égalité.

Et bien pour nous (accrochez-vous), l’outil pour atteindre la solution, c’est la curiosité.

La curiosité est un outil pour l’égalité qui permet d’atteindre l’harmonie du monde.

Ça parait peut-être compliqué mais c’est pourtant si simple.

La curiosité est une fabuleuse faculté qui nous aide à observer, comprendre, se découvrir, grandir, s’affranchir et se lancer. Elle nous pousse à saisir une opportunité, à oser sortir du cadre. Elle nous permet d’envisager que les règles peuvent changer et que les usages sont faits pour évoluer. Elle nous pousse à se (re)questionner encore et toujours.

La curiosité nous connecte instantanément à l’autre. Elle nous invite à dépasser nos préjugés, à remettre en question les stéréotypes de genre et les normes sociales qui limitent les femmes dans leurs choix, leur progression et leur épanouissement personnel et professionnel. Elle permet de développer l’empathie et donc l’envie de s’impliquer.

La curiosité est donc un incroyable outil pour atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes.

Alors servons-nous en ! Prenons le temps de réfléchir et de comprendre comment ce pouvoir peut nous servir, à chacun, pour avancer sur ce défi qui nous rassemble.

Margaux