Un jour, quelqu’un nous a dit cette phrase. Sur le moment, nous n’avons peut-être pas fait attention. Peut-être même, nous nous sommes dit, que c’était complètement idiot, cette phrase. Mais bizarrement, quelques semaines plus tard, on s’en souvenait encore, et comme une graine que l’on plante, cette phrase a germé dans notre esprit pour changer (un peu) notre vie.

On a voulu se questionner sur nos phrases à nous, celles qui résonnent encore et qui nous guident l’air de rien, dans les choix de nos vies.

 

 

Marie, Responsable événementiel, FCC Paris.

Ce n’est pas vraiment un mentor qui m’a dit cette phrase. Mais plutôt quelqu’un qui m’aide coûte coûte dans les épreuves ou choix difficiles de la vie, quelqu’un qui trouve toujours les bons mots, les bons axes de réflexion. Je crois que si cette personne peut m’apporter autant et toujours trouver les bons mots c’est certainement parce qu’elle me porte un amour inconditionnel depuis toujours, celui d’une soeur.

« L’échec fait partie de la vie et il faut que tu l’acceptes. L’échec est même ce qui fait avancer dans la vie. Et quand bien même tu penses faire face à un échec, il l’est peut-être pour toi, mais parfois – même souvent – il est loin d’être un échec pour les autres. » 

Cette vision des choses me fait beaucoup réfléchir. Finalement l’exigence que l’on peut avoir envers soi-même, la peur de décevoir, l’idée de ne pas être à la hauteur ou de ne pas se battre suffisamment pour quelque chose, tout cela est le regard que l’on porte envers soi-même mais en aucun cas celui des autres. Le prisme de chacun est bien différent, on ne peut pas plaire à tout le monde et on vit beaucoup mieux une fois que l’on accepte cela ! La perfection n’existe pas, chacun porte ses qualités, ses défauts, ses folies, ses envies, tout cela s’imbrique au cours de notre vie et on évolue avec son petit bagage plus ou moins léger à porter ! 

 

 

 

 

 

 

 

Marion du French Curiosity Lille. 

Depuis des années, j’ai toujours en tête cette phrase de Steeve Jobs que j’ai lue pour la première fois dans un café à Londres, en attendant dans la file pour payer ma commande. À l’époque je ne me sentais plus bien dans mon travail, je pensais à partir mais j’avais peur de franchir le cap. Surtout, je n’étais pas sûre d’assumer de quitter un job pour ne pas retravailler tout de suite. J’avais 30 ans.
« Votre vie est limitée, alors ne passez pas votre temps à vivre la vie d’une autre personne. Ne tombez pas dans le piège du dogme qui consiste à vivre suivant le résultat de la pensée des autres. Et pardessus tout, ayez le courage de suivre votre coeur et votre intuition. Ces deux savent déjà qui vous voulez réellement devenir. Tout le reste n’est qu’accessoire. »

Quand j’ai lu cela, les mots ont raisonné en moi. Alors dès que je suis retournée à l’hôtel, j’ai cherché cette phrase sur Internet pour la relire encore et encore. Aujourd’hui, je pense que cette phrase m’a aidée à me lancer pour démissionner. Elle matérialisait ce que mon intuition me disait depuis le début.

Avec le recul, je me rends compte que chaque mot de cette phrase fait sens par rapport à mon histoire, mes croyances et tout ce qui m’a construite jusque-là. Elle a été le démarrage d’un grand chamboulement intérieur qui suit toujours son cours. Cette citation est imprimée chez moi, en grand dans mon bureau et je la relis très souvent pour ne pas oublier de faire confiance à mes intuitions et à sortir du dogme !

 

Zoé,Photographe & partenariat, FCC Paris.
Pendant un entretien d’embauche, la personne qui se trouvait en face de moi m’a dit : « Je souhaite embaucher quelqu’un pour une longue durée, si tu viens, je veux que tu sois engagée dans l’entreprise. Pas que tu partes au bout de six mois. C’est très important »
C’était normal qu’il me dise ça, mais sur le coup, ça m’a mis la pression. Et puis il a ajouté cette phrase : « Après, évidemment, il y a quelque chose … ça peut arriver …ça s’appelle la vie… et ça, on ne peut rien y faire »
Ça peut paraître anodin mais sur le coup j’ai trouvé cette réflexion tellement humaine… tellement réaliste, ça m’a fait un bien fou. J’y repense très souvent, et en fait, ça s’applique à beaucoup de choses cette histoire de vie !
Et finalement, je suis dans cette entreprise depuis quatre ans.
Roxanne, French Curiosity Club Paris.
« Let the rubber balls bounce » c’est la phrase de mon ancien directeur marketing. Dans la vie, on jongle tous avec mille choses en même temps. Il faut apprendre à laisser tomber les belles en caoutchouc et s’assurer de jongler avec celle en verre. Je pense souvent à cette phrase quand j’ai le sentiment d’être débordée. Ça m’aide à relativiser.
Clémence, directrice artistique, FCC Paris

une phrase qui m’a vachement aidé c’est quand j’étais étudiante, j’avais du mal à trouver un stage, je n’avais pas confiance en moi et je trouvais que j’avais moins de chance que d’autres camarades qui trouvaient en claquant des doigts. En discutant avec un prof assez perché de ma situation, il m’a remonté les bretelles en me disant « non mais Clemence on provoque sa chance ! ». J’ai trouvé ça vraiment debile sur le moment et en fait ça a prit tout son sens dans mon parcours ensuite. Déjà c’était une manière de mettre des mots sur des choses que l’on sait et qu’on a pas encore formalisé et apprendre à saisir les opportunités, être présent sur ce qui peut nous être bénéfique, accepter l’aide et les contacts qui viennent d’ailleurs. Bref ça me suit un peu tout le temps, quand on me propose de me mettre en contact avec des inconnus, d’aller solo à des événements etc et dès que j’ai un coup de blues sur le fait d’être indépendante et de parfois galerer un peu, je me rappelle que ça ne dépend que de moi d’aller provoquer cette petite chance qui est à chaque coin de rue.

 

 

 

 

 

 

 

Sophie, rédactrice Newsletter.

J’ai toujours eu un rapport au temps compliqué. Petite, j’avais un but ultime qui consistait à rentabiliser chaque minute de ma vie. Par exemple, je m’entrainais en permanence à faire deux choses en même temps – brosser mes dents et délasser mes chaussures. Je faisais en sorte de travailler l’utilisation de ma main gauche pour devenir ambidextre et gagner en efficacité. J’affichais mes poésies à apprendre un peu partout sur les murs de la maison pour que, si par malheur mon regard se perdait au milieu des fleurs de la tapisserie, je sois rappelée à l’ordre pour faire quelque chose d’utile : avancer dans mes devoirs. Une vie de petite fille pas du tout sous pression en somme.

La peur, peut-être, d’être en retard. De rester sur place alors que tout le monde avance. Je ne sais pas.

À 14 ans, j’ai intégré un cursus sport étude de basket-ball. J’étais de loin la moins bonne recrue et j’étais convaincue qu’il me fallait redoubler d’efforts pour rattraper le niveau des autres filles. Avec des entrainements tous les jours, voire deux fois par jour, et des matches tous les week-end, évidemment, la blessure a fini par arriver. Mais pas grand chose finalement, juste une douleur dans le tibias, dû à la répétition des sauts. La seule solution pour que ça passe : s’arrêter.  Autrement dit une angoisse totale pour moi, vous l’aurez compris.

L’un de mes coaches est alors venu me voir et m’a dit cette phrase : « tu sais Sophie dans la vie, pour sauter plus loin, il faut savoir reculer pour prendre de l’élan.« 

 

 

 

 

 

Article par Sophie Astrabie