Au Curiosity Club, pour choisir nos thèmes trimestriels, on est hyper organisées, et hyper démocratiques : d’abord Zoé, la grande cheffe de l’édito, propose une dizaine de thèmes. Ensuite les cinquante femmes qui composent tous les Curiosity Clubs de France et du monde, votent pour leur thème préféré. L’heureux élu est sacré Grand Thème du prochain trimestre.

La dernière fois que ce vote au sommet a eu lieu, c’était le 30 mars 2021, cela faisait un an que l’on passait de confinement en confinement. Terrasses, salles de spectacles, musées toujours fermés. Voyages impossibles. Talkeuses du Curiosity Club réduites au silence. Notre capacité de déplacement, de rencontres, en a pris un sacré coup. Alors ça ne nous a pas surpris que, parmi les mots proposés par Zoé, deux recueillent la majorité des voix : l’Inconnu et, juste devant, l’Imaginaire. C’était notre manière à nous de dire « évadons-nous ! », « échappons-nous ! », si ce n’est physiquement dans la réalité, du moins par le rêve, le souvenir, la lecture, l’imagination.

On sait que l’imagination a ses côtés obscurs : c’est parfois cette « folle du logis » qui nous égare, nous éloigne du rationnel, entraîne certains de nos contemporains dans de sombres théories du complot…

On sait aussi que l’imaginaire est souvent l’opposé de la réalité : est imaginaire ce qui n’est pas réel. Le malade imaginaire de Molière ? Pas plus malade que ma mère persuadée d’avoir le covid après dix résultats négatifs à dix tests différents.

Mais quand on ouvre le dictionnaire, la définition du mot « imaginaire » est un peu plus subtile : est imaginaire ce qui « n’a d’existence que dans l’imagination ». L’imaginaire est donc bien réel, mais réel dans notre imagination. 

Hobbes, le pote de Calvin : dans la vraie vie c’est un tigre en peluche. Mais, dans la vraie vie aussi, celle de l’imagination de Calvin, c’est un vrai tigre qui fait de vraies boules de neiges et de la vraie luge. Sans cet ami imaginaire, il s’emmerderait sec le petit Calvin.

L’imaginaire peut nous sauver. Vous connaissez l’histoire de Shéhérazade, la conteuse des mille et une nuit ? Sauvée par son imagination ! Sauvée par les mille et un contes qu’elle raconte au roi de Perse qui, captivé, en oublie son dessein funeste : celui de tuer toutes les femmes qu’il épouse, le soir de leurs noces.

L’imaginaire peut nous sauver. Quand il n’est pas juste un outil de fuite du réel. Il peut nous sauver en nous permettant de devenir créateur, en exprimant les émotions, les sentiments qui nous traversent, notre vie intérieure, nos rêves, par l’humour, l’art, l’écriture, la poésie.

Il peut, enfin, être un moteur pour prendre le réel à bras le corps : j’écoute une talkeuse du Curiosity Club, elle m’inspire, elle me fait imaginer une nouvelle voie, une nouvelle vie, un nouveau boulot… elle me donne des ailes, et, avec les ailes, la liberté, pour passer à l’action !

Alors prenons ensemble ces trois mois pour explorer tout ce que l’imaginaire peut nous apporter. Demandons aux femmes que nous accueillerons lors de nos talks comment elles ont utilisé leur imagination pour se construire, et arriver là où elles sont aujourd’hui.

C’est pour pousser la réflexion que nous avons eu envie d’explorer ce mot, de le retourner dans tous les sens, avec vous et avec toutes les femmes que nous rencontrerons ensemble, aux Curiosity Clubs de Paris, Marseille, Lille, Toulouse, Rennes, Nantes, Casablanca, Bruxelles, Milan, Londres et Mumbai !

 

 

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