Vous connaissez peut-être Kathrine Switzer, cette jeune étudiante en journalisme qui en 1967 a couru officiellement le marathon de Boston alors que la course était interdite aux femmes ?
2019 : nouveau débat.
Caster Semenya est une athlète sud-africaine de 28 ans, double championne olympique et triple championne du monde du 800m.
Pourquoi on parle d’elle en ce moment ? Semenya est hyperandrogène, c’est à dire que son corps sécrète un excès d’hormones sexuelles mâles (principalement de la testostérone). Après avoir questionné son genre, la fédération internationale d’athlétisme a mis en place en 2011, un règlement pour la participation des athlètes hyperandrogènes aux compétitions féminines (un seuil limite de testostérone par litre de sang est fixé). La testostérone serait un avantage « significatif » en sport.
Pour courir, Semenya doit donc suivre un traitement médicamenteux.
Lundi, la justice Suisse a provisoirement suspendu ce nouveau règlement. Mais le débat est loin d’être clos.
Être femme ne devrait-il pas suffire pour concourir aux compétitions féminines ?
Sommes-nous responsables de nos hormones ? Ne s’agit-il pas là de la même injustice que celle de notre taille – que nous ne maîtrisons pas – lorsqu’il est question, par exemple, de basket-ball ?
On vous laisse lancer le débat au dîner.